Conférence de presse : "Projet nouveau stade"
Le Club de Bruges a reçu d’avantage d’informations sur ses projets de construction de nouveau stade et de centre commercial au croisement de l’E40 et de l’E403. Les plans du Club ont été validés et développés en collaboration avec différents conseillers réputés et spécialisés. Depuis quelques semaines, le Club est en pleine concertation avec les différentes parties concernées par le projet. Le Club de Bruges et Uplace poursuivront ces démarches dans les semaines à venir et projettent d’introduire les démarches formelles en vue de la construction au plus tard fin juillet.
1. Pourquoi un nouveau stade ?
Le football Belge est en plein déclin. Il y a quinze ans, la meilleure équipe belge se trouvait encore à la cinquième place du ranking de l’UEFA. Aujourd’hui, le Club de Bruges, premier club belge du classement, se situe à la 48ème place.
Comme chacun sait, les équipes du top des cinq grands championnats ont supplanté celles des autres pays au niveau budgétaire, et donc également au niveau sportif. Cela a notamment eu lieu suite à l’évolution du montant des droits TV. Mais des pays comparables au nôtre nous ont également dépassés. Les meilleurs exemples sont les équipes portugaises (Porto, Benfica et le Sporting Lisbonne), hollandaises (PSV et Ajax) et même suisses (FC Bâle).
Dans l’analyse des facteurs de succès de ces clubs, on retrouve une constante : un budget beaucoup plus élevé que celui du Club, grâce à des rentrées financières plus importantes les jours de match. Ce n’est pas un hasard si ces équipes ont l’une après l’autre construit un stade offrant un grand nombre de places et un confort répondant aux exigences du supporter moderne. Le profil de ce dernier évolue rapidement vers quelqu’un qui se rend au stade avec femme et enfants, pour une agréable soirée en famille. Ce type de visiteur s’attend donc a un meilleur confort : des places assises couvertes, des sanitaires propres et en suffisance, un accès aisé, des places de parking disponibles à proximité du stade, des accommodations supplémentaires comme des espaces pour se restaurer, des magasins avec des articles liés au football, de hautes exigences en matière de sécurité…
La bonne nouvelle, c’est que le Club a le potentiel pour connaître la même success-story que les clubs étrangers. Le stade actuel est constamment rempli à plus de 90% et ce uniquement avec des abonnés. Le Club de Bruges est l’équipe belge comptant le plus grand nombre de sympathisants et a plus de 60 000 supporters enregistrés. Ce chiffre est comparable avec celui des grands clubs étrangers. Une étude du Professeur Dejonghe, spécialiste en la matière, montre que le Club peut atteindre une moyenne de 38 100 abonnés. Cela ne pourra avoir lieu que s’il peut compter sur un stade suffisamment grand et répondant aux attentes du supporter moderne.
La mauvaise nouvelle, c’est que le Club ne peut pas atteindre ces ambitions dans le Jan Beydelstadion, son stade actuel. Ce stade a rendu de fiers services au Club de Bruges durant 30 ans, mais il est désormais dépassé à tous les niveaux. Il lui manque 15 000 sièges, il ne propose pas de parking (il n’est pas rare de passer 20 minutes à chercher une place, puis 15 à marcher jusqu’au stade), il est difficile d’accès et est trop vieux tant pour le supporter traditionnel que pour le sympathisant « business ».
Ce constat a amené le Club de Bruges à chercher une solution concrète. Les points de départ étaient :
1) ne pas faire appel à de l’argent appartenant au Club, afin que le budget continue à être investi dans le sportif (sans quoi le nouveau stade se révèlerait une opération blanche),
2) ne pas demander d’argent public,
3) être le plus en harmonie possible avec l'environnement et la région.
2. Aménager le Jan Breydel n’est pas une solution
Le Club de Bruges a fait une étudie précise des coûts et des possibilités de réaménagement du Jan Breydelstadion. Les points de départ étaient l’agrandissement à 40 000 places assises couvertes, l’amélioration du confort général ainsi que de l’accueil des supporters « business ». Cet aménagement se serait fait en refermant le stade aux côtés ouverts et en ajoutant un 3ème étage à 3 des 4 tribunes. Outre l’augmentation nécessaire de la capacité du stade, il fallait également penser à l’accès au stade et à la création de nouveaux parkings.
Selon tous les rapports établis, l’agrandissement du Jan Breydelstadion n’est absolument pas une solution. Le prix très élevé et estimé à 102,4 millions d’euros n’est pas le seul obstacle. D’autres points importants posent problème :
§ l’exploitation ne sera pas aussi optimale que dans un nouveau stade,
§ l’exigüité de l’environnement sera renforcée,
§ Le Club devra échelonner les travaux sur 3 ans et, durant cette période, diminuer la capacité de son stade à 40 % (ce qui constitue une menace sur le plan sportif),
§ la sécurité dans les environs sera encore plus difficile à gérer, et
§ un agrandissement ne serait pas une solution à long terme.
3. Un nouveau stade avec un centre commercial est la seule solution et donnerait une valeur ajoutée à toute la région.
3.1. Un stade hyper moderne, sans subside public
Un stade muni d’un centre commercial est la seule solution. A l’étranger, cette formule a déjà prouvé à plusieurs reprises son efficacité à moyen et à long terme. En outre, le prix de construction est inférieur à celui de la rénovation du stade actuel. Ce projet pourrait de plus être financé sans l’intervention du Club de Bruges ou des pouvoirs publics. Les investissements nécessaires au nouveau stade sont de 79,6 millions d’euro. L’entièreté de ces frais sera supportée par les revenus générés par le centre commercial.
3.2. Emplacement idéal pour les visiteurs et les habitants de la région
A tous les niveaux, le site du nouveau stade est supérieur à celui de l’Olympia : accessibilité, sécurité, dérangement pour le voisinage. Le site est situé au croisement de l’E40/E403 et présente d’innombrables avantages au niveau de la mobilité et des transports en commun. Une plus grande utilisation des transports en commun permettrait de réduire les files générées par les rencontres de football. En outre, le fait que le site se trouve à un croisement et la possibilité de créer une sortie spéciale et un circuit local feraient en sorte que les habitants de la région de seraient pas dérangés par le projet. La sécurité sera également plus facile à assurer dans un centre fermé. Le projet n’aura aucun impact sur la gestion du Club de Bruges qui pourra continuer à se concentrer sur l’aspect sportif et sa croissance.
3.3. Le centre commercial apporterait une valeur ajoutée à toute la région
Le centre commercial couvert qui permettra le financement du stade va également remplir un vide que connaît le marché. Différentes études ont montré qu’il y a, dans la région de Bruges, encore place pour 100 508 m² de magasins à caractère non alimentaire. Le centre commercial aura une surface de 45 000 m² et ne va donc pas entrer en concurrence avec le marché existant. De plus, le centre va donner une valeur ajoutée à l’ensemble de la région en raison du fait qu’il est couvert et par son caractère attractif pour l’ensemble de la ville de Bruges. Après deux semaines d’enquêtes auprès des marques, 30% de l’espace commercial avait déjà été acquis. De plus, aucune des marques intéressées n’envisageaient la fermeture d’un site existant.
Le projet du Club constitue une chance unique pour l’ensemble de la région et permettrait la création de 1 222 nouveaux emplois, uniquement pour le centre commercial.
3.4. Revalorisation du site de l’Olympia
Le site de l’Olympia pourra être ré-exploité. Il pourra par exemple permettre la création de 667 nouvelles habitations, habitables pour 2.000 personnes. Selon nos estimations, cela devrait augmenter les recettes de la ville de 29,8 millions d’euro.
3.5. Solutions pour le Cercle et les jeunes
Des solutions alternatives existent également pour le Cercle. Celles-ci doivent évidemment être approuvées par le Cercle et les autorités compétentes. Une possibilité est la création de nouvelles accommodations adaptées aux besoins du Cercle. Des possibilités sont le Daverlosite ou le Julien Saelenssite à Assebroek. Les investissements sont estimés à 5 millions d’euro et pourraient éventuellement être financés par les revenus générés par les travaux d’aménagement du stade Jan Breydel (sous réserves de l’accord des autorités compétentes, bien entendu). Il est en outre évident que le Cercle sera toujours le bienvenu s’il désire disputer un rencontre particulière dans le nouveau stade.
Une attention particulière a également été portée à l’école des jeunes du Club de Bruges. Des localisations possibles ont été identifiées. L’investissement a été estimé à 2 millions d’euro. L’idée est que, comme cela a été le cas au Brussels, à Anderlecht et au Standard, les pouvoirs publics donnent au Club les moyens nécessaires afin de mener à bien ce projet spécifique.
4. Un projet où toutes les parties concernées sont gagnantes
Ce projet unique est une opportunité où tout le monde trouvera son compte. Sur base de la force de ce dossier et du résultat de l’étude, combinée à une grande concertation, le Club de Bruges et Uplace sont prêts à avancer encore dans ce dossier.
Dans les semaines à venir, les concertations et consultations constructives avec toutes les parties concernées se poursuivront. Ensuite, les démarches formelles débuteront, au plus tard fin juillet. L’objectif est d’entamer les travaux en 2008 et de déménager vers le nouveau stade pour la saison 2011-2012.
On sent que ça bouge là, au moins!